Pourquoi le Raidillon n'est plus un véritable challenge...
Comme le Double Gauche ou Blanchimont, le virage du Raidillon n'est plus le grand juge qu'il était jadis.
- Publié le 26-07-2018 à 16h38
- Mis à jour le 26-07-2018 à 17h58
Comme le Double Gauche ou Blanchimont, le virage du Raidillon n'est plus le grand juge qu'il était jadis.
D'abord parce que son dessin a été modifié, l'angle de la courbe s'est atténué au fil des années. Ensuite parce que les dégagements se sont multipliés, à gauche, à droite, en haut comme en bas. Enfin car les pilotes ne respectent plus rien et coupent partout.
En bas de façon systématique pour réduire l'angle du virage puis en haut quand ils sentent que cela ne passera pas à fond. Avant, on était fier de savoir passer le Raidillon à fond. Il fallait un gros coeur. Aujourd'hui, plus rien de tout cela. On a suivi la séance d'essais libres des 24 Heures de ce côté et une GT3 sur cinq coupe des quatre roues en bas (où il suffirait de mettre des plots en plastique ou de ne pas mettre de béton au-delà du vibreur) puis au sommet.
Les amateurs mais aussi les pros qui ne craignent plus la moindre pénalité et coupent les virages partout où ils peuvent gagner de la place et donc du temps. S'il n'y a pas de rapport de commissaires (qui ne peuvent pas passer leurs 24h à pointer les infractions au nombre de centaines), ils restent impunis. S'ils sont pris, ils risquent cinq secondes de pénalité après cinq infractions. Un peu comme si soudainement on vous disait que l'on réduisait les amendes pour excès de vitesse sur autoroute à 10 euros. C'est un fléau qui déplaît fortement aux passionnés.
Et la réponse des pilotes est toujours la même : "Tout le monde le fait..." C'est bien triste et cela dénature complètement le caractère viril du circuit de Francorchamps qui pour beaucoup ne fait plus 7004 mètres...